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CAILLEBOTTE Gustave
Chrysanthèmes blancs et jaunes. Jardin du Petit Gennevilliers

1893
toile (peinture à l’huile) H. 73 cm ; l. 62 cm (sans cadre) ; H. 96 ; l. 82,5 ; E. 5 ; VOLUM. 39600 (avec cadre)
Non signé.
inv. 5061
legs Monet Michel (testateur) (1966 acquis)
La production picturale de Caillebotte évolue entre Paris, les bords de l’eau et la campagne. À partir de 1886, l’artiste peint moins et n’expose presque plus. Il retrouve les rives de la Seine en face d’Argenteuil et habite la majeure partie du temps au Petit Gennevilliers, dans une propriété acquise avec son frère Martial quelques années plus tôt. Il trouve en cette demeure le moyen de s’adonner à ses passions : le canotage et le jardinage. La correspondance qu’il échange alors avec Monet et l’écrivain Octave Mirbeau évoque principalement l’horticulture, et ses tableaux s’inspirent désormais presque exclusivement de son jardin et des fleurs qu’il y cultive. S’organisant selon un schéma géométrique, ce jardin présente de foisonnants massifs floraux que Monet peint avec ardeur, dans des compositions proches de celles des estampes japonaises. C’est le cas de ce panneau décoratif où les chrysanthèmes envahissent librement l’espace dans un chatoiement de couleurs. En 1894, Martial, le frère de l’artiste, offre à Monet cette toile en souvenir du peintre récemment disparu. En 1897, le maître de Giverny compose plusieurs panneaux de chrysanthèmes considérés par la critique comme un hommage à Caillebotte.