Chers visiteurs,
L’œuvre Impression, soleil levant de Claude Monet est prêtée exceptionnellement au Musée d’Orsay, du 26 mars au 14 juillet 2024, et ensuite à la National Gallery de Washington du 8 septembre 2024 au 19 janvier 2025.
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FABRE François Xavier (1766-1837)
Portrait de la duchesse de Feltre et de ses enfants

1810
toile (peinture à l’huile) H. 227 cm ; l. 276 cm
Signé et daté en bas à gauche : \"Fs Xs Fabre 1810\".
inv. 386
Legs Paul Marmottan (1932)
Ce grand portrait de famille est exposé au Salon de 1810, en même temps que le portrait en pied d’Henri Jacques Guillaume Clarke, duc de Feltre, alors ministre de la Guerre, également dû au pinceau de Fabre ; ce second tableau est une commande officielle. Un troisième tableau vient s’ajouter à cet envoi, le portrait d’Edgar, fils aîné des Clarke, né en 1799 (Montpellier, musée Fabre) ; celui-ci, daté de 1802, a été exécuté à Florence où le futur duc de Feltre était alors ambassadeur de France. C’est sans aucun doute en Toscane que le général Clarke fait la connaissance de Fabre. Sur le grand portrait de famille figurent les quatre enfants du couple ; de gauche à droite : Edgar (né en 1799) ; Arthur (né en 1802) ; Elphride, la seule fille (née en 1808), et Alphonse (né en 1806). À l’exception de la petite fille, tous les enfants sont déguisés: le jeune Alphonse, en costume oriental, effraie sa petite soeur avec un masque moustachu ; les deux aînés portent des vêtements que l’on pourrait presque qualifier de « troubadours », tant ils accumulent les poncifs médiévaux et renaissants : toque « à la Henri IV », justaucorps ornés de crevés et de dentelles, bottes à revers « à la mousquetaire », etc. On pourrait tenter un rapprochement avec le portrait de Caroline Murat et de ses enfants, exposé par François Gérard au Salon de 1808 (Fontainebleau), où l’aîné des enfants a revêtu un uniforme des grenadiers à pied de la Garde, très proche de celui qu’affectionne son oncle Napoléon. Ce type de grands portraits de famille évoque les chefs-d’oeuvre créés par l’école anglaise pour l’aristocratie de son pays ; il donne l’occasion aux nouvelles élites françaises d’imposer l’image de familles dotées de nombreux enfants, prêts à reprendre la succession des titres nouvellement conférés à leurs parents.